SSD, quel gain pour un Gamer ? - Présentation de NeM

Bonjour à tous, je suis NeM, le technomaturge d’Advanced Settings, mais le Poulpe m’appelle « l’œuf » à cause de ma chauvelure éblouissante.

Ma spécialité à moi, c’est l’Imposition des Mains sur le matériel informatique déficient, et parfois, je fais des miracles (dans le pire des cas, je précipite le décès des vieilles bécanes, mais on va dire que c’est un mal pour un bien ! Hein !).

Ensemble, on va parler technobidouille, carte graphique, processeur, stockage, claviers et autres équipements tel que l’Oculus Rift ou les Steam Machines par exemple.

Ma mission : Vulgariser au maximum afin que tout le monde comprenne de quoi on parle, on est pas sur un Blog « Technique » ici, donc il me faudra calmer mes ardeurs de Technophile ! Ô joisse, un défi !
Accrochez-vous bien, je mets le NOS ! Ça commence maintenant :
SSD, mais kécécé ?
Il arrive un moment dans la vie d’un joueur où l’on se pose certaines questions relatives à notre époque, tel que : dois-je investir dans un SSD ? De quelle capacité ? A quel prix ? Quel contrôleur ? Quelle marque ? Quel gain et dans quels condition ? Et pour quoi faire au final ?

Alors, avant de rentrer dans le vif du sujet, un bref récapitulatif de ce qu’est un SSD :
Un SSD, c’est un Disque à Etat Solide (Solid State Drive), en opposition aux Disques Mécanique (Hard Drive Disk, ou HDD), on parle également beaucoup de disque hybride ou de SSHD en ce moment (Solid State Hybrid Drive) mais nous y reviendrons.

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’un disque mécanique possède certains défauts : étant mécanique, il ne peut pas subir de contrainte de force (des « G », par exemple) sans subir de dommage irréversible (que ça soit en fonctionnement ou à l’arrêt ; NB : Dans mon boulot par exemple, je remplace beaucoup de disque dur sur des PC Portable appartenant à utilisateurs ce servant de leurs ordinateurs portable dans le train ou en voiture, c’est une véritable plaie pour le matériel), il est également sujet à l’usure mécanique, et à certaines lois de la physique qui le rendent périssable dans le temps (rare sont les entreprises à conserver un HDD en bon état plus de 2 ans lorsque celui-ci fonctionne H24).
Outre le dégagement de chaleur pouvant facilement atteindre les 50°C (et donc la nécessité de le refroidir), il produit également de nombreux « bruit » (cliquetis, grattage, vibration, etc…).
Coté performance, rare sont les disques en 7200 tours par minute (vitesse de rotation disponible pour le grand public, peut monter à 15000 tours par minute pour le matériel professionnel) à dépasser les 150Mo/s, pire : les temps d’accès aux informations contenu sur un disque mécanique ce compte en dizaines de millisecondes !
En informatique, c’est éééénoooorme ! Un siècle dans le monde de TRON ! Rendez-vous compte !!!
A rajouter à cela que les disques durs sont généralement d’un Form Factor (facteur de forme, ou plus communément « format physique ») de 3,5’’ (On compte en pouce, maudit américain !), en réduisant la taille à 2,5’’, on augmente à la fois le cout, le bruit, la fragilité, et on diminue la durée de vie moyenne.
On trouve également des disques tournant entre 5400 et 5900tr/mn, dont les débits, les temps d’accès et les tarifs diminues au profit de nuisances sonores et d’une consommation électrique (et donc d’un dégagement de chaleur) amoindrie.
Il est évident qu’il faut fuir ce type de disque si vous comptez installer vos jeux ou votre système d’exploitation dessus !
Ils suffisent néanmoins pour tout ce qui concerne le stockage de donnée brut (musique, film, pr0n, etc…), bien que, personnellement, je leurs préfère toujours leurs cousins plus gourmand.
Et puis ils sont lourd ces disques ! Plusieurs kilogrammes pour certains disques de 4To !
Oui mais voilà, un disque dur, c’est aussi très bon marché ! Elle est loin l’époque où je cassais ma tirelire pour me payer le tout dernier disque de 40Giga à 1000 francs ! (Oui, déjà à l’époque j’étais un taré du stockage, mais on y reviendra !)
Aujourd’hui, un disque dur mécanique ce négocie à entre 0,02 et 0,04 centimes le Giga pour les disques de 3,5’’, autrement dit : c’est gratuix pas cher !
Adressons nous au nouveau-né à présent, enfin : pas si nouveau que ça, car nous en sommes déjà à la quatrième génération de disque SSD, autrement dit : nous en sommes à l’adolescence là !

Un SSD se présente pour le commun des mortels sous un Form Factor de 2,5’’ (il y a d’autres formats plus petit, mais je vous en ferais grâce), la première chose qu’on remarque quand on prend un SSD en main, c’est sa légèreté, à peine quelques grammes !
Pour entrer dans les détails, un SSD n’est composé que de puces de mémoire et d’un contrôleur sur une plaque de support (le PCB), aucune partie mécanique (on peut le jeter contre un mur ou du haut d’une bâtisse de 50 étages sans crainte, bon, cela dit ne le faite quand même pas hein ! On ne sait jamais !).
De cette absence de partie mécanique, découle une absence de production de chaleur à dissiper, et donc d’usure mécanique.
Alors, en réalité, atomiquement parlant, la matière ce dégrade tout de même au fil du temps, c’est pourquoi les constructeurs de SSD prévoie ce qu’on appelle « l’Over Provisioning », ou « Provision de Secours », c’est-à-dire que si une cellule de donnée venait à avoir un souci, une autre prendrait le relais, ceci afin de gérer les pannes possibles sur ces dernières et limiter au possible la perte de performance dans le temps ainsi que les retours chez le constructeur.
Cette provision de secours peut atteindre jusqu’à 14%, mais heureusement, tout cela est non seulement transparent, mais également non compté dans la quantité de donnée facturé.
Par exemple, sur le M500 de Crucial, qui possède justement un OP de 14%, et bien sur sa version 960Go, Crucial nous offre environs 135Go de secours, de quoi voir venir les soucis !
En termes de performance maintenant, il faut savoir que la majorité des SSD sont capable de saturer l’interface SATA3 6Gb/s, c’est-à-dire jusqu’à 500Mo/s, soit presque 5 fois plus d’un HDD !
Et côté temps d’accès, c’est même 100 fois plus rapide, avec moins d’un dixième de millisecondes pour accéder aux données ! Un panard sans nom !

Partant de ce constat, on pourrait ce dire que c’est l’El Dorado de l’informatique moderne !
Et bien oui, mais en fait pas tout à fait, car il y a un détail de poids : Le Prix !

Ouuuuh le vilain prix, avec ses cornes diaboliques qui veut nous faire pécher ! Bouuuuuh !
Hey oui, le tarif, c’est le nerf de la guerre : Les premier SSD de 64Go que je me suis procuré m’avaient coûté dans les 150€, et ce n’étaient pas les plus chère !
Aujourd’hui, les temps ont bien changés, le fameux M500 de 960Go de chez Crucial (encore lui) ne coûte plus que 330€, soit 34 centimes le Giga, c’est encore dix fois trop chère pour la majorité du public, mais les modèles de 120/128 et de 250/256Go se répandent bien plus vite, malgré le cout au Giga plus élevé (entre 50 et 60 centimes le Giga), le prix final est forcément moindre.

C’est sur ce genre de modèle que le joueur d’entrée/moyenne gamme va se concentrer.

J’aimerais aborder un autre point également, celui des contrôleurs (le composant dont va découler la majorité des performances du bousin), il en existe (peu ou prou) 3 grandes familles : Les contrôleurs SandForce, Indilinx, et Marvell.
Le premier possède une manière de fonctionnement un peu particulière, car il va être très performant sur les données « compressible » (c’est-à-dire tout sauf ce qui est soit déjà compressé, soit incompressible, difficile de donner des exemples mais ça peut être de la vidéo, de la musique, des images), manque de bol, dès qu’on passe sur des données incompressibles, les performances s’écroules (ça peut ne pas être flagrant, en terme de ressenti non plus).
Ils sont utilisés par des constructeurs tels que Samsung par exemple.
Mon avis personnel est qu’il faut fuir à tout prix ces modèles comme la peste elle-même.
La seconde famille, Indilinx, est un contrôleur Marvell maison de chez OCZ, société étant en faillite et ayant les pires taux de retour de produit de toute l’histoire des retours de produits !
Fuyez-les également comme si votre vie en dépendait.
Reste enfin les contrôleurs Marvell, réputé pour la bonne qualité des débits sur le temps et ce quel que soit le type de donnée, et ce sans surcout, évidement.
Ce type de contrôleur est utilisé par des constructeurs tel que Sandisk, Crucial, et d’autres.

Évidemment, une marque n’est pas associé à un contrôleur, ne prenez donc pas ces quelques exemple pour acquis.
Un autre point intéressant reprend une fonction oubliée au fin fond de votre système d’exploitation Windows (désolé pour les Linuxiens sur ce coup) : La compression NTFS.
Il s’agit d’une fonction qui compresse les données, mais qui, sur un disque dur, augmente drastiquement les temps d’accès et grève les débits.
Seulement voilà, sur un SSD, ce n’est plus du tout la même logique : les données étant chargée presque immédiatement, si elles sont compressé, alors elles prennent encore moins de temps à être chargé, et la décompression n’influe pas sur les performances.
Mieux encore, on gagne de la place ! Une place qui est chère pour ce coup-ci, et le gain d’espace peut atteindre les 24% (test personnel sur un total de 900Go avant compression).

Un mot vite fait sur les SSHD, qui sont censé réunir le meilleur des deux mondes : Prix attractif et performance.
Hélas, ils en reprennent surtout les défauts sans en récupérer les points fort :
Tout aussi bruyant, fragile, les performances sont discutable et n’ont lieux que lorsque le disque considère que certaines données sont utilisée fréquemment, plus cher que des HDD classique, moins performant dans l’absolue que des SSD…
Bref, ce sont des produits que je ne recommande pas.
On notera que les Steam Machines de Valve, pour être certifié, demandent au minimum un SSHD en disque principal (mais un SSD sera bien plus bénéfique sur ce genre de machine, bien évidement).

Au final, quel gain pour un Gamer ?

C’est une question légitime pour un joueur, après tout, le premier axe d’amélioration étant la carte graphique, puis le processeur, ensuite la quantité de RAM, et seulement après le stockage, on pourrait ce dire que c’est un élément dispendieux : pourquoi investir de l’argent dans du matériel qui n’influe pas directement sur les performances graphique alors que je pourrais l’investir dans une carte graphique plus rapide !?

Et bien en réalité, c’est une question de ressenti : les débits étant (théoriquement) 5 fois plus rapide, ajouté à cela que les temps d’accès étant jusqu’à 100 fois plus réactif, le chargement des textures et les maps sera augmenté, ça ne sera pas 5 fois plus rapide, mais le gain peut aller jusqu’à 100%, et cela, ça peut être agréable.
Mais je ne vous le cache pas, cela peut très bien être un gain nul : Sur Call Of Duty Black Ops II par exemple, un jeu extrêmement bien optimisé, le fait d’avoir un SSD ou non ne change absolument rien, les maps se chargeant instantanément.
Les SSD apportent un confort de ressenti plus que de performance : aucune image par seconde en plus, mais vos jeux et vos applications ce lanceront plus vite, ainsi que votre système d’exploitation.

Ce type d’équipement, qui finira par remplacer les HDD à terme, mérite qu’on songe dès maintenant à son introduction dans nos machines de riche (car oui, nous autres PCiste élitiste, c’est bien connu, on fait partie de la « Haute »).

C’est pourquoi songer à un disque d’au moins 120/128Go n’est pas idiot, surtout au moment de ce constituer un nouveau PC par exemple.

C’est donc une question toute relative, imaginez un Gamer qui ai la meilleur carte graphique, la quantité de RAM adéquat (qu’importe la vitesse), le processeur adéquat, un écran tip top moumoute, une paire de contrôleur adapté, que reste-t-il à améliorer ?
C’est dans ce genre de cas que l’on peut envisager une situation bien particulière : « Le Tout-SSD ».

Le Tout-SSD, c’est quoi ? Et bien c’est tout simplement remplacer tous les disques mécaniques de son système afin de les remplacer par des unités solides.

Un peu extrême ? Tout à fait ! Et pourtant, quelle joie de ne plus avoir à trier les jeux que l’on utilise en ce moment face à ceux que l’on utilisera « plus tard mais pas maintenant », quelle joie de profiter de ce que la technologie a de meilleur à nous offrir, de vivre une révolution technologique !

A mon niveau, j’ai progressivement remplacé mes unités mécaniques en commençant par deux 64Go (fixe et portable) couplé à deux disques de 1To mécanique, puis ce fut deux 128Go (toujours pour le fixe et le portable), puis deux 512Go accompagné d’un seul 1To (pour le fixe ; la baisse de prix étant plus rapide je ne suis pas passé par l’étape « 256Go »), et enfin deux 960Go (toujours pour le fixe ; et toujours un 512Go, le deuxièmes allant cette fois remplacer celui du portable).

Tout cela coute cher, n’est pas raisonnable, apporte des gains discutables, mais c’est un plaisir sans nom dans le ressenti de l’utilisation de son ordinateur !

Notez que je ne vous ai pas parlé de l’utilisation de SSD dans des machines de types serveurs, il en existe deux types, des serveurs de stockage de donnée (j’en possède un moi-même, avec 4 disques de 3To), et des serveurs « à accès permanent ».
Le premier type ne procure absolument aucun gain lors de l’utilisation de SSD, il est donc inutile d’envisager une telle chose avant plusieurs décennie.
Le second cas, par contre, concerne les serveurs SQL par exemple, donc les temps d’accès ont révolutionnés la face de certaines entreprises, remplaçant des salles entières de baies de disque dur, ceci couplé à l’excellente durabilité des SSD et au faible taux de retour par rapport aux disques dur (3% contre 5% en moyenne), cela en fait d’excellent produit pour ce type d’utilisation, mais évidemment, cela ne concerne que les pros.
Conclusion : A partir de quand songer à un SSD ?

A partir du moment où votre équipement entre dans la catégorie « Moyenne Gamme » fixe, c’est-à-dire une GTX 760 (ou équivalent), un Intel Core i5 (sans équivalent), 8Go de RAM (qu’importe la vitesse) on peut considérer que l’intérêt d’un SSD ce fait ressentir.
En dessous, en privilégiera la puissance graphique ou processeurale (oui, j’invente des mots si je veux, c’est moi l’expert ici !), ou encore la quantité de RAM (jusqu’à 8Go maximum).
Sur un « PC Portable » (Et non pas un « Transportable », attention) on y songera plus tôt, surtout si l’on prend le train et qu’on souhaite utiliser notre équipement en mouvement sans risquer l’intégrité de nos données.
Sur un transportable, c’est plus compliqué, ça coûte déjà une sacré blinde à la base pour des perfs à peine comparable à ce qu’on trouve sur un PC Fixe, alors si on considère que du moment qu’on a de quoi ce payer un G75 (par exemple), on a de quoi ce prendre un petit SSD de 256Go en remplacement de toutes les unités de stockage mécanique, ou en complément si l’on ne l’utilise pas dans le train, dans le cas contraire, et vu la somme investi de base, on peut se dire que ça peut être difficile à justifier, sans pour autant être inenvisageable.

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