Assassin's Creed, l'Open-World creux


L'Histoire vue par Ubisoft

Assassin's Creed sur PC est un jeu d'Ubisoft sortit en 2007 sur console, et 2009 sur la vraie machine de Gamer. C'est avec cinq ans de retard maintenant que je peux enfin livrer mon avis sur les prémices d'une saga vendu par millions à chaque épisode. Je précise que je n'ai jamais touché aux autres, je fais donc cette critique vierge de toute influence.


Commençons par les points positifs : C'est beau. Incroyablement beau. Autant techniquement qu'artistiquement, vous serez bluffés par ce que les équipes artistiques d'UBI ont pus nous pondre. Chacune des trois villes du jeu (Âcre, Jérusalem et Damas) sont bluffantes de couleurs, de level-design et d'ambiance. On a vraiment une impression de vie et de réalisme qui s'en dégage, d'autant qu'elles sont traversables entièrement à pied. La liberté offerte au joueur dans ces espaces et d'ailleurs très satisfaisante : vous pouvez aller n'importe où et découvrir, au fil de vos découvertes, la richesse et le niveau de détail hallucinant du jeu. Du haut d'une Mosquée au sommet des remparts d'Âcre, vous voyagerez avec notre Altaïr, je peux vous l'assurer !


Le jeu nous emmène au cœur des XIème et XIIème siècles, en pleine croisades.
Vous incarnez Altaïr, assassin orgueilleux qui, après un excès de zèle, se voit contrains, par son maître Al Mualim, à repartir de zéro. Il devra assassiner un certain nombre de personnages importants, dans le but de mettre un terme aux agissements de Robert de Sablé, vil bonhomme ne souhaitant qu'une chose : la fin des Assassins.
Ne vous y trompez pas : sous ses prémices simples, le scénario d'Assassin's Creed se révèle étonnamment sympathique. Chaque ennemi à abattre possède ses propres motivations, et l'intrigue mêlant mysticisme et politique vous tiendra en haleine tout au long de l'aventure. Les scénaristes questionnent, à travers celle-ci, notre rapport au bien, au mal, mais également à la réalité. C'est souvent lors de conversations post-mortem avec nos victimes que nous pourrons relativiser ces notions, notions qu'Al Mualim commentera par la suite à chaque occasion, permettant une approche multiple rendant vraiment très intéressantes les questions soulevés par nos agissements.


Al Mualim, maître de la pensée
Hélas, mille fois hélas, si seulement Ubisoft Montréal avait rempli cette superbe coquille... Le jeu est d'une platitude peu commune dans 70% des cas. Non pas qu'il soit désagréable à jouer, mais bon dieu qu'il est répétitif ! à chaque meurtre, c'est la même rengaine : Va dans [ville], accomplis 3 missions (toujours les mêmes, parmi six disponibles, allant de l'escorte nul à la course sur les toits sympa), va voir ton chef de cellule, va buter le mec. Au sein de ces quatre étapes, seule la dernière est vraiment sympathique puisqu'elle permet de découvrir les motivations nuancées de nos victimes. 
Certes, on ne peut nier le plaisir qu'on éprouve au Free-Run sur les toits de la ville. Dotées d'un level-design génial, celles-ci sont un plaisir à parcourir, mais ce n'est pas tant par le gameplay mais bien par leurs côtés artistique. Le GamePlay du jeu est comme le reste : plat. Tout est automatisé, facile, sans challenge et donc, sans saveur. Le système de combat est mou et passif : on contre, on attrape, c'est tout : aucune profondeur, d'autant que les quatre armes disponibles (dont deux vous serviront vraiment) sont sans relief et peu mises en avant.
Ce ne serait pas si grave, si le jeu n'était pas truffé de combat : les gardes, quand ils vous repèrent, ne vous lâche plus et vous sautent dessus par grappes de 10. C'est surtout criant en fin de jeu mais ça devient pénible dés la moitié : les combats inintéressants par leur gameplay le sont également par la débilité trysomiale des gardes, qui attendent sagement leur tour pour se faire embrochés.



Le garde de base dans Assassin's Creed
Le jeu n'est pas mauvais, mais il ne mérite pas les notes excellentes que certaines sites lui ont attribués (18/20 par JVC par exemple, 8/10 par Gamekult). Certes, on s'y amuse et on prend un plaisir fou à découvrir les villes tout au long de la vingtaine d'heure qu'il vous faudra pour le boucler. Néanmoins, d'autres défauts viennent assombrir un tableau pourtant fort bien peint : j'ai déjà évoqué les problèmes de Gameplay et d'IA ainsi que ceux de répétitivité, mais je n'ai pas encore parler des à-côtés nullissime que le jeu propose (trouver 100 drapeaux dans chaque villes, abattre 60 templiers) ou des phases dans le présent inutile et lourde, servant juste à introduire un scénario qui ne sera, à coups sur, dévoilé que dans les suites. En jouant à ce jeu, vous passerez vingt heures sympathiques à découvrir des villes du Moyen-Orient sublimes et détaillés, tout en jouant un mec qui, il faut l'avouer, pète la classe, tout en profitant d'un scénario sympathique (bien que pas transcendant) ayant au moins le mérite de proposer une véritable réflexion sur vous-même. Encore faut-il que vous acceptiez de briser l'illusion...

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