Dura Lex, Sed Lex

AC4, où l'on pirate, où l'on assassine, et où l'on vole des trombones et des paquets de post-il au boulot.
« Aussi dure soit la Loi, elle est surtout bien longue cette Loi, et épaisse, owi ! », ça fait toujours classe la traduction d’une citation latine en début d’article, ça donne un petit côté « hype ».

Aujourd’hui, on va parler de piratage (non, aucun rapport avec le dernier Assassin’s Creed), mais pas n’importe quelles formes de piratages (oui, au pluriel), dans un premier temps, nous allons nous attarder sur celle qui touche les réseaux underground, celle qui se cache, pas parce qu’elle est moche, mais parce qu’elle est traquée telle une proie ; la seconde forme de piratage, plus douce, est celle qui concerne l’émulation, tout aussi illégale que la première, mais nous allons voir pourquoi ensemble, ça va être amusant, si si ! Promis !
Car oui, quand on est chauve, on prend l'habitude de ne pas payer de coiffeur(euse), et bien quand on est un vil pirate, c'est un peu pareil !

Car si les consommateurs potentiels et autres pirates d’hier allaient se fournir en denrée musicale sur des sites cheuloux (ou pire, via des logiciels aux noms orientaux et bariolés ; oui, je mets un « X » à « cheulou », car c’est comme les choux, ils sont vachement cheuloux les choux !) par manque d’offre légale, le changement du paysage marchand vers des offres légales proposant de la gratuités sponsorisés (Deezer, Spotify, MusicMe, etc) a profondément changé les habitudes de consommation. Coté séries TV et Films par contre, c’est pas encore ça, mais ça avance doucement.

Billy Le Borgne dans Les Goonies, un modèle de réussite sociale
dans le monde des pirates du XVIIIème.
Manque de bol, pour nous autres Gamers, la boite de pandore ne semble pas prête de se refermer, pour le meilleur, comme pour le pire.
Car aujourd’hui, il n’est pas rare de voir débarquer l’ISO (Image Disque, copie d’un disque d’installation) d’un jeu accompagné de son crack (ou plutôt sa « cerise » comme disent les undergroundiens), et ce Day-One (le jour de la sortie) quand ce n’est pas plusieurs jours en avance (on appelle ça un « leak », un vol de galette(s) avant la date de sortie officielle).

Mais ! Pourquoi ? Comment ? Qui ? Que ? Quoi ? Donc ? Où ? Lequel ?
Hop hop hop, pas trop vite siouplay, je termine :
J’en profite pour rappeler que diffuser un ISO n’est pas un délit, car cela est permis dans les règles d’exploitation et d’utilisation des logiciels, mais y joindre un crack ainsi qu’utiliser ce même crack est considéré comme une forme d’atteinte au droit d’auteur, car, comme nous le dit l’article L336-1 de la Loi N°2006-961, en tant que « logiciel […] principalement utilisé pour la mise à disposition illicite d’œuvres […] protégé par un droit de propriété […] artistique, le président du TGI […] peut ordonner sous astreinte toutes mesures nécessaires à la protection de ce droit et conformes à l’état de l’art. ».
Donc déjà, on a le droit de bombarder votre maison pour éviter que vous utilisiez ce « logiciel ».
Captain HARLOCK, ou Albator, 
un putain de hipster dans une goélette spatiale !
Alors, j’en profite pour rappeler ce qu’est un « crack » : c’est un « logiciel » qui va modifier le comportement normal d’un autre logiciel afin de permettre son utilisation dans des conditions qui n’ont pas été prévu par le titulaire du droit d’auteur de ce dernier.
Le format du crack n’a aucune importance, cela peut être un « .DLL », un « .EXE » ou un « .SCHTROUMPF ».
Notez également que le site ou le logiciel avec lequel vous vous procurez ce crack est sanctionné par l’article L336-2 de la Loi N°2009-669 Article 10 qui stipule « qu’en présence d’une attente à un droit d’auteur […] occasionné par le contenu d’un service de communication au public en ligne, le TGI […] peut ordonner à la demande des titulaires de droits sur les œuvres […] protégés […] toutes mesures propres à prévenir ou à faire cesser de telle atteinte à un droit d’auteur […]. 

TPB pour les intimes, l'une des plus grosses plates formes de Torrent du monde, on y trouve beaucoup de vidéos de chat.
Mais, un service en ligne, quand c’est un site internet, c’est assez proche d’un « logiciel » au final, puisqu’un site internet n’est rien de plus qu’un « logiciel » possédant une interface Web !
Et pour tout ça, ça fera combien ma bonne dame ?
Chacun de ces délits est puni de 3 ans d’emprisonnement et de 300.000€ d’amende s’ils sont commis seul, et lorsque c’est en bande organisée, ça passe à 5 ans et 500.000€, pire encore, si c’est une entreprise qui fournis le « logiciel », alors c’est CO-CO-CO-CO-COMBO X5, ça vous en coutera 2.500.000€, bon, sauf si vous êtes seul dans votre entreprise, mais du coup ça fait pitié, et ça ne vous en coutera que 1.500.000 misérable piécettes d’Euros, une broutille en sommes.

Petite précision : si je prends l’exemple du protocole BitTorrent (utilisé par de nombreux logiciels tel que, je vous le donne en mille, le logiciel BitTorrent), très populaire pour ses fonctions P2P (mise à jour de logiciels légaux, partage de fichier légaux, partage de crack illégaux), n’est pas considéré comme étant « principalement utilisé » pour pomper des cracks, ouf !


On me dit souvent que je pompe comme un Shadok, allez savoir pourquoi !
Alors, bon, je vous préviens tout de suite avant de commencer à parler d’émulation, ce n’est pas forcément très claire, et les tribunaux font un peu à leurs sauces, ainsi, je n’ai pas connaissance qu’un TGI ai sanctionné quelqu’un pour avoir cracké un logiciel (et/ou un jeu, donc).
En général, ils ne sont sollicité que par des titulaires de droit d’auteur de photographes et de vidéogrammes pirate (ouais, j’aime bien parler comme dans « Le Grand Livre De La Loi, C’est Moi »), de plus, ils préfèrent s’attaquer à la source du problème, c’est-à-dire soit le logiciel qui ne sert qu’à télécharger illégalement, soit aux sites qui fournissent des liens vers du contenu illégal.

Voilà, vous êtes prévenu, ne soyez donc pas surpris lorsque vous vous retrouverez nez à nez avec le KGB dans votre seconde résidence moscovite quelques secondes après avoir lancé votre version de Company Of Heroes 2 cracké ! C’est qu’ils ne rigolent pas quand on insulte la Mère Patrie ces mangeurs de rutabaga !

Bon, bin du coup, utiliser un logiciel d’émulation, qui a pour objectif premier d’accéder à des œuvres de l’esprit protégée par le droit d’auteur, vous aurez compris que c’est tout à fait illégal, et que l’exception pour copie privée (impossible à réaliser d’après une cartouche NES sans un équipement à plusieurs milliards de brousoufs) ne s’applique pas ici, malgré la croyance populaire, déjà parce qu’il faudrait la posséder cette fichue cartouche, et ensuite parce que bon.


Jack SPARROW, un pirate qui en a une grosse paire... deeee... pistolet !... Hein !
Alors, on va reprendre notre question initiale : Mais ! Pourquoi ? Comment ? Ta gueule ?

Car si l’on établis le fait que, oui, il y a des pirates et qu’ils piratent, il faut se poser la question du pourquoi du comment :
La principale cause de piratage de jeu est l’absence de version d’évaluation (de « Démo ») gratuite : « Je ne sais pas ce que vaut le jeu, donc pour éviter d’acheter de la merde, je n’ai pas choix ».
Alors, en effet, sortir une Démo, c’est prendre le risque de voir les précommandes s’annuler, prenez l’exemple d’Alien Versus Predator (3) qui a vu ses précos (et plus tard, ventes) s’effondrer à la sortie de la démo.
En plus de prévenir tout le monde qu’on va sortir un jeu de merde, c’est aussi dépenser des ressources sans être sûr d’un retour sur investissement.
Ce type de pirate représente 56% d’après un sondage IPSOSMABITE que j’ai moi-même menée.
La seconde cause est la tarification trop importante, en particulier dans les tranches d’âges inférieurs à 20 ans :
« J’ai 15 ans et mon argent de poche me sert déjà à acheter ma drogue, je ne vais pas en plus engraisser le système TAVUGROLOL ! ».
Le Parti Pirate Français, non, ce n'est pas une blagounette, ça existe vraiment, et ça mérite qu'on s'y intéresse.
Car oui, nous avons tous été gosse, et à cette âge-là, pas facile de trouver du fric pour ce payer le dernier Street Fighter XV et autres « C’pas-juste : Les Gueux Sont Dans La Reine » (non je ne fais pas une fixette sur le Versus Fighting, non, c’est faux, j’ai un alibi).
Notez que sur PC, nous avons la grande joisse de profiter d’une économie parallèle et « plus ou moins légale » de vente de clé CD, ce qui a pour effet de diviser le prix d’un jeu neuf par deux, de plus, Steam (la plateforme chouchoute de Valve, pour ceux qui se sont perdu sur ce site en faisant des recherches sur le droit d’auteur et toutes ces conneries) également fait profiter d’une réduction drastique des tarifs tout au long de l’année, mais ce n’est valable que si l’on est prêt à attendre, ou si l’on a… Piraté… Day-One… Mais qu’on est sympa et qu’on donne quand même 5€ pour ce jeu parce que bon, on est pas des putes non plus.
Malgré la division du prix par deux en passant par un site de clé, il faut souvent compter sur un Season Pass d’une valeur souvent égale à la moitié du prix de base, ce qui finit par revenir au même au final, si tant est que l’on consomme « intelligemment ».
Ce type de pirate représente 82 millions de Français, d’après une étude INSEEDTC (Oui, celle-là aussi, je l’ai aussi menée moi-même, oui, je suis super polyvalent comme mec).

La troisième cause de piratage concerne un entre deux, des gens qui jamais n’aurais acheté un jeu d’un certain type (par exemple, de Versus Fighting, ‘fin j’dis ça j’dis rien, c’est un exemple, voilà tout) et qui, même après l’avoir testé, ne l’achèteront jamais, parce que soit ils n’ont pas les thunes, soit le jeu est mauvais, soit ça reste un genre qui n’est pas fait pour eux.
Ou alors parce qu’ils sont vraiment, mais alors VRAIMENT mauvais dans ce genre de jeu, surement parce que c’est un genre moisi qui n’a ni queue ni tête, qu’en savons-nous après tout !? Hein !?
D’après un palmarès TNS-SOFRESMOILABITE, ils sont 2 en Frances à pratiquer ce type de piratage, faite donc attention, ils peuvent être partout ! Sur le trottoir d’en face, dans votre maison, sur votre canapé, peut-être est-ce votre conjoint(e) !!!!! OH MON DIEU QU’AVONT NOUS FAIIIIIIIT NOOOOOOOOON !!!!



La quatrième cause est la plus dramatique, mon confrère et ami le Poulpe en conviendra, elle est celle lié à l’émulation.
L’émulation consiste à utiliser une ROM (une copie numérique d’une cartouche ou d’un disque de jeu d’une console de salon/portable/vieux système d’exploitation compatible PC) et de la charger dans un émulateur (un logiciel qui va faire croire à la ROM qu’elle s’exécute sur une vraie console).
Alors, déjà, on pourrait déjà ce dire : « Hey ! Mais ouais ! Sans émulateur, comment je profite de mes jeux PS1 maintenant qu’elles ne sont plus trouvables en cette année de grâce 2152 !? » (Oui, il faut avoir une vision à très long terme), car en effet, sans support, impossible d’utiliser mon jeu, même acheté légalement ! C’est un phénomène que l’on appelle « La Destruction De La Culture Par Obsolescence Programmée» (Oui, avec des majuscules partout), car le constructeur de la console SAVAIT qu’à un moment donné, son jeu ne pourrait plus être exploité, il l’avait prévu, cet enculay !

De plus, deux autres pratiques profite de l’émulation :
- Le rétro-gaming, c’est-à-dire jouer à de vieux jeux et donc pouvoir diffuser ses vidéos sur le net.
- Le SpeedRun et le Tool Assisted Speed Run (TAS), une pratique qui sens bon le glitch et la corruption de mémoire, miam ! (Concernant ce point, je vous invite à découvrir la chronique « SpeedGame » diffusé sur JV.com)

Mais la question de l’émulation ne se pose pas que sur les vieilles consoles, car elle existe pour la Wii et la WiiU, mais il se posera également dans quelques année pour la PS3, la Xbox et la Xbox 360 (je ne cite pas la PS2, car il existe des émulateurs, bien que je n’ai encore jamais réussi à utiliser ces derniers correctement), mais plus proche de nous, la PS4 et la Xbox One, qui reposent sur des architectures 100% PC, leurs émulateurs ne tarderont plus à pointer le bout de leurs nez.
A ce propos j’avais prédit que les premiers émulateurs de ces deux dernières consoles sortiraient 30 jours après leurs sorties, s’étant sans compter sur la pauvreté de leurs Lines-Up, qui ne semble pas motiver les passionnés du développement d’émulateurs.
Oui, c'est laid oui, je voulais partager cela avec vous,
afin de vous faire du mal dans vos petits corps tout mou d'obèses.
Alors, bon, quoi !? C’est tout ? Il y a des pirates, ils piratent, et puis voilà ? Comment qu’on les empêche, nous autres con-sommateurs droit dans nos bottes ?

Alors, déjà, vous, honnêtes gens, vous n’allez rien faire, déjà parce que vous êtes gras et fainéant, et que la seule chose qui fasse bouger votre énorme et proéminant popotin soit la promesse d’un bon gros Menu XXXL chez McDo/KFC/Quick/BurgerKing (rayez la mention qui concerne le FastFood chez lequel vous n’irez pas cette semaine, parce que les 3 autres c’est assuré que vous irez, bande de gros con-sommateurs !).

Les éditeurs par contre, eux, ont la solution : et vas-y que jte foute du Free-To-Play Online par-ci (avec boutique cosmétique histoire que tu dépense bien tes ronds mal acquis par la revente de savon fabriqué avec de la graisse humaine), et vas-y que jte fabrique un jeu en ligne sans composante en ligne par-là (Merci Maxis, merci, tu nous aura fait miroiter du online dans un jeu solo grâce à SimCity 2013, t’es trau faurt), et vas-y que jte foute des modes onlines asynchrones dans ton solo (AC4) ou même que je supprime la composante solo de mon jeu pour le rendre uniquement multi (Diablo 3).
Une autre solution consiste à faire en sorte que le jeu possède une (ou plusieurs) composante(s) multi très attractive et qui pousserais à rester longtemps (Partout où il faut monter des niveaux, Call Of Duty et Company Of Heroes 2 sont de bons exemples).
Evidemment, le must-have reste le MMO payant à l’achat ET avec abonnement, histoire de s’en mettre un max dans les poches avant d’annoncer que le jeu ce dirigera progressivement vers un modèle F2P parce que bon, on dit que l’argent n’a pas d’odeur, mais à force de ce torcher avec, il faut bien renouveler les stocks de PQ-Dollars.
Encore AC4 oui, bah y'a pas beaucoup de Pirate sur Google Image hein ! Et puis faite pas chier d'abord !
[Note importante, j’ai aimé les exemples que je cite, mais je reste critique vis-à-vis de ces derniers]
Mais la solution ultime les amis, la solution qui va détruire le piratage ET le cheat, c’est le « Cloud Gaming ».
Le CG (pour les intimes) c’est quoi ? C’est le fait d’accéder (à la location ou à l’achat) à un jeu sans avoir à l’installer sur son poste, simplement en recevant les images (généré sur un serveur distant) et en envoyant les inputs de votre contrôleur à vers l’Internet, et ce qui est formidable, c’est que ça fonctionne aussi bien avec les jeux à venir que les plus anciens !
Alors, bien sûr, le piratage et le cheat ne seraient bannis totalement que dans le cas où le jeu ne soit disponible que via ce biais, de plus, cela induit certaines limites : il faut que la bande passante soit la plus large possible, sans quoi ça lagotte littéralement, en plus d’être limité à 30 images par secondes pour le moment, il faut également avoir un très bon ping, et faire des concessions, comme le fait de ne plus pouvoir bidouiller les fichiers de son jeu.

La question se pose légitimement, quand on voit par exemple que Call Of Duty Ghosts ne propose pas d’option native pour changer le FOV (le champ de vision, et ce sur PC, je précise), et que l’utilisation d’un logiciel externe (toléré officiellement par Activision, heureusement), est nécessaire pour aller jusqu’à 100°.

Mais, en réalité, la solution ULTIME ne serait-elle pas de rassembler une partie de ces modèles ? Des jeux de qualité entre 10 et 20€ proposant des modes d’accès gratuit tel que des Démos couplé à des campagnes de pub réduite…

Hey mais ! Attendez ! Ça existe déjà ça, et ce sont les jeux Indés nourris au financement participatif !
Oui, alors en fait non, car si nous avons des perles à ce niveau-là, on est encore à des siècles de voir débarquer de vrai jeu multi coopératif et compétitif financé par les foules, cela viendra peut-être un jour, mais il restera toujours des failles ici ou là.

MineCraft, un jeu où il n'y a pas de pirate ni de bateau en faite,
 mais on s'en fout.
Personnellement, je suis un gros con-sommateur de JV, j’approche les 400 jeux sur Steam (No Fake), mais je suis également un boulimique de la cerise, j’adore ça, j’ai même un cerisier dans mon jardin ! C’est dire !
Je dirais même que nous sommes presque « obligé » d’en passer par là, car avec des titres à 70€ (Season Pass et site de clé compris), il est évident qu’il faut faire des choix, et que, pour moi, ce sont les jeux solos qui en pâtissent, il y a bien sûr des exceptions, pour moi, ce fut Mass Effect 3 (que j’ai acquis seulement récemment avec tous ces DLC à moins de 10 ou 15€), Borderlands 2 (le jeu à 250€, DLC compris, jouable quand même en multi sans clé, et personnage stocké en local… ; je l’achèterais quand il sera à un tarif raisonnable) et Assassin’s Creed 4 (que j’ai préco, et auquel je ne joue pas au multi car jle trouve trop dégueux, mais je profite du multi asynchrone du solo).
Mais quand on y réfléchi, aurais-je acheté SimCity 2013 s’il avait été jouable en solo ? Pas à plus de 10€, plusieurs mois après sa sortie.
Ai-je boudé Diablo 3 pour son absence de mode solo ? Pour rien au monde !

Au final, tout est question de feeling et de porte-monnaie, si vous avez les fonds et que vous voulez récompenser le développeur avant même d’avoir mis la main sur le « produit » (ouh, je vais me faire frapper !), et/ou bien si le jeu ne possède qu’un mode en ligne (et est payant, évidement), alors c’est votre morale qui vous dictera votre choix, mais dans le cas contraire, vous avez aussi le « choix » de « protester » et de « Boycotter » tout en profitant d’une partie du titre, à vos risques et périls évidement (moralement aussi, vous vous mettez en péril attention !), en ne respectant pas les règles établis.

Tel est le choix du Gamer, manger des JV, ou être mangé par les JV.


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L'Avis Du Poulpe


Après ce pavé cet article fort intéressant, j'ai quand même deux-trois remarques à faire.

Tout d'abord, il faut bien comprendre que le système de droits d'auteur n'est pas LE système parfait qui permet aux artistes de survivre. Enfin si, il le permet, mais c'est compliqué. 
Pour résumer la supercherie que cache ce système, il faut simplement comprendre que les droits d'auteurs ne sont que très peu détenus par les artistes ayant créés leurs œuvres. Très récemment, nous avons eu l'exemple de la licence Gears of War, cédée à Microsoft par Epic (qui ne sont donc plus les détenteurs de leurs propres jeux), ou bien encore de God Of War, dont Santa Monica à développer les trois premiers épisodes mais dont la licence d'exploitation appartient à Sony, soit son éditeur...
Le droit d'auteur ne protège donc pas uniquement le créateur du jeu, mais surtout son éditeur, les marketteux qui promeuvent le jeu, la plate-forme sur laquelle il parait , etc... 
Bien évidemment, il est nécessaire d'avoir un système de protection sur les licences (sinon bonjour les plagiats et vol de propriété intellectuel), mais le problème est que ce système devient absurde pour des jeux dont le créateur n'existe plus et/ou n'a plus la possibilité d'utiliser sa propre licence. On peut prendre l'exemple d'Interplay et des Fallout, dont Bethesda à récupérer la licence très récemment. Quel à été leur première réaction ? supprimer ces jeux des plate-forme légales de téléchargement, de sorte que celui qui désire actuellement acheter le premier Fallout légalement ne le peut. D'ailleurs, quand bien même celui-ci achèterait ce Fallout, l'argent ne reviendrait pas à Black Isle studio (fermé au début des années 2000) mais à Bethesda, ceux qui ont développé ... le 3, et n'ont jamais touchés aux autres.
Mon dernier exemple résume donc l'ironie de la situation : Si on veut acheter légalement un jeu, il faut aller sur des sites marchands voués à cela, comme Steam ou GOG (pour les très vieux jeux). Or, ces vieux jeux, dont les créateurs n'existent plus, ont vus leurs licences passées aux mains, soit de leurs éditeurs, soit de parfait inconnus qui ont rachetés la licence aux anciens détenteurs. Si vous les voulez de façon légale, il faut donc dépenser de l'argent qui iront renfloué les caisses de gens qui n'ont même pas participé à la création du jeu.

C'est la que les Pirates et autres émulateurs sont utiles. C'est comme pour les films : personne n'a les moyens d'acheter tout ce qu'il regarde. Les pirates et les émulateurs permettent aux joueurs de découvrir/redécouvrir de vieux jeux, inaccessible désormais car plus produits, et donc de faire vivre la culture du jeu vidéo. Ils permettent au joueur de profiter du jeu comme d'une oeuvre, sans passer par la case pognon que beaucoup ne pourraient franchir.


Vous allez me dire que , pour les jeux récent, c'est différent. Je suis assez d'accord avec vous sur ce point : Le piratage des jeux très récent, parfois accessible une semaine avant leur sortie, est problématique. Mais la aussi, et comme le dit Nem, il faut bien comprendre qu'assez peu de pirates, s'ils n'avaient pus essayer le jeu gratuitement, l'auraient acheter. Le piratage, sur pc, permet au plus grand nombre de découvrir un maximum de titre, permet d'accéder à la culture du jeu vidéo, dont les acteurs du média semblent à tout prix vouloir nous empêcher l’accès.
Ce n'est pas notre faute si le piratage existe : C'est de la faute des éditeurs et des vendeurs qui, plutôt qu'essayer de vivre avec leur temps en proposant des système économiques plus accessible,  augmentent proportionnellement le prix du jeu et le nombre de DRM le protégeant. C'est une erreur monumentale puisque cela décourage et embête les joueurs payants, qui se tournent parfois vers le piratage tellement les DRM peuvent s'avérés contraignant (haaaa, le Games for Windows Live ...)

La solution, pour réduire le piratage, est d'offrir aux gens les moyens d'acheter les produits. Il faut réduire leur prix, trouver d'autres moyens de publication ; Il faut rendre accessible ce qui est inaccessible. Sans le piratage et l'émulation, combien ne joueraient qu'à un ou deux jeux par an ? combien auraient pus découvrir les titres historiques ?
Il faut cependant aussi que les joueurs prennent conscience du coût d'un jeu, et surtout de la nécessité d'acheter ceux-ci pour faire perdurer l'industrie. Ceux qui ne jouent qu'aux F2P sans jamais dépenser un centime, ceux qui piratent sans vergogne et sans acheter que les jeux multijoueurs (Nem...) en ne soutenant pas les projets solo même s'ils sont géniaux, ceux-la doivent arrêter de croire que leur passion est gratuite. Il faut responsabiliser le consommateur, plus que l'accabler.

La culture est un droit tout autant qu'un devoir, pas un privilège.

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